La communauté de l'école du nouveau monde

Bonjour à tous,

d'ici peu je m'envolerai pour une terre sacrée et lointaine avec Elyssia, un pays que j'ai déjà visité et qui m'appelle à nouveau, afin d'écrire la suite de mon roman et raconter la vie de cette enseignante du nouveau monde, en 2100.

L'idée de cet espace est de partager tout au long de mon voyage, des photos, vidéos et enseignements afin que vos enfants et vous puissent nous suivre tout au long de cette aventure et vous en mettre plein les yeux. Les abonnés recevront tous deux lettres-vidéos afin d'avoir un peu de nous, chez vous !

Dans ce premier post j'aimerais vous faire deviner notre destination :

• On y célèbre Samhain (la fête des morts le 31/10) d'une drôle de façon, tout en joie, danses et offrandes

• L'un des lieux sacrés que je vais visiter s'appelle Teotihuacan

• Les maîtres bâtisseurs sont originaires de cette terre, ceux que l'on a appelé Toltèques

Vous pourrez mettre votre réponse en commentaire ! Je vous reviens bientôt ici pour partager des nouvelle et pour tous ceux qui souhaitent voyager en même temps que nous, le départ pour le voyage extra-ordinaire en terres sacrées aura lieu le 12/10.

Tchao !!!

Nous sommes nombreux à vouloir créer un monde nouveau pourtant je remarque que nos perceptions de la réalité sont encore bien limitées. Alors peut-être qu'avant d'écrire une nouvelle histoire il nous faut réajuster nos lunettes pour y voir plus clair.... 

Tous bien équipés pour le Jeu de la Vie

Je vous parle souvent de ma mère pourtant mon amour pour la transmission s'est construit grâce à mon frère, car l'école et lui n'ont pas été très amis et qu'il a fallu compenser les défauts de cette institution par beaucoup d'amour, de patience et de persévérance. Adolescente, j'ai observé comme la confiance d'un enfant que j'aimais tant pouvait partir en fumée à cause de quelques notes sur un bout de papier. Il excellait au football mais ne trouvait pas sa place en classe, alors je lui répétais que nous avions tous des cartes - comme des pouvoirs - qui nous permettaient de comprendre la vie et s'en sortir. L'humour, le sport, l'art, la cuisine... 

Fort heureusement, chacun bénéficie d'un jeu complet, de plusieurs cartes avec lequel il nous faut nous familiariser et apprendre à combiner, comme autant d'ingrédients dans un gâteau. Car nous ne pouvons faire reposer le jeu de la Vie sur une seule de nos cartes. Si dans nos rêves d'adolescents, mon frère, ma soeur et moi étions footballeur, danseuse ou écrivain, aujourd'hui je me rends compte comme notre perception était limitée, voire faussée, par ce que pouvait induire la société. Pourquoi ne choisir qu'un seul pouvoir ?

Quand mon frère a compris que le foot ne serait pas sa vocation, il est retombé dans ses doutes et blessures d'enfant : 

-Sans cette carte, je suis qui ?  

-Toutes les autres, et celle-ci aussi pardi ! Car tu ne comprendras le trésors que tu es qu'en combinant tous ces dons qui t'ont été offerts. 

Pourquoi dans notre imaginaire collectif - celui de nombreux enfants, enseignants ou de parents -  l'école a le pouvoir d'élire celles et ceux qui sont intelligents et qui vont réussir ? Combien d'adolescents tourmentés je croise chaque année et qui se mettent une pression insupportable au grand désarroi des professeurs ? On ne peut incomber toute la responsabilité à l'école ou aux enseignants, il est important de réaliser le pouvoir que nous-mêmes nous lui avons donné, pour le réajuster. 

Hippopotame ou requin ?

Pour illustrer cette introduction je voulais vous poser une question : qui de l'hippopotame ou du requin est le plus dangereux pour l'Homme ?

Hier j'ai écouté un podcast que je vous recommande d'un homme inspirant qui s'est retrouvé nez à nez avec un requin. En en discutant avec mon frère ont s'est rendu compte à quel point on nous mettait des idées étranges dans la tête : seulement 5 personnes sont tuées par des requins contre 300 par des hippopotames. Et pourtant, à 18 ans lors d'une mission au Rwanda je courrais m'approcher (trop près) d'un hippopotame alors que jamais je ne me serai précipitée pour un requin. Alors, combien de perceptions fausses comme cela avons-nous ? Combien d'années il nous faudra pour prendre conscience de ces croyances et nous en débarrasser ? L'important est peut être déjà de commencer à s'en rendre compte...

Chacun ses outils pour comprendre le monde

" L’écriture, c’est un autre rapport au temps, un autre rapport à la pensée et à la perception du monde qui vous entoure.”

Jean-Paul Dubois

L'écriture est pour moi ce que le foot était a mon frère ou ce que la danse est à ma soeur. Une manière de me comprendre et de comprendre le monde autour. Mes idées, mes projets et mes rêves prennent souvent sens après avoir jeté quelques mots sur une feuille ou un clavier. C'est ma façon à moi de canaliser ma créativité pour mieux la manifester. 

Par exemple, au retour de mon voyage autour du monde (qui ne s'est pas fait sans péripéties), j'ai eu besoin d'écrire. Morceaux par morceaux, et sans que je m'en rende compte, j'écrivais mon premier roman : Les liens du temps.

Et c'est seulement après l'avoir écrit que j'ai imaginé cette école du nouveau monde, grâce au podcast dans un premier temps, j'adaptais mon histoire pour les enfants. 

Mais si une de mes cartes principales est l'écriture, j'ai tout intérêt à la lier à d'autres comme l'humour, l'enthousiasme et l'innovation, afin de trouver ma place, à moi, Hélène.

Et c'est que chacun devrait faire : étudier tous ses pouvoirs comme autant de manière d'être et de faire au monde. Chaque oeuvre d'art est unique car l'artiste y a mit son âme et en a choisi les couleurs.

Et vous, quelles sont les couleurs qui vous définissent ? Quelles sont les cartes de vos enfants ? N'oubliez pas de leur rappeler que certaines cartes ne se dévoilent qu'après, plus tard, quand nous sommes prêts à en comprendre l'utilité ! 

Quelques outils ici :

Pour aider les enfants à prendre en compte leurs dons précieux, voici quelques références intéressantes :

• L'oracle du grimoire aux grands pouvoir, de Malory Malmasson. Un classique mais qui plait toujours autant aux enfants.

• Le grand livre des supers-pouvoirs : très utile pour découvrir avec eux tous ces dons que nous avons

Tous pour un, un pour tous

Il est vraiment de notre responsabilité à tous de rétablir des perceptions justes du monde qui nous entoure. Accepter que nous sommes tous héritiers de croyances et d'idées reçues, ne pas nous juger trop sévèrement, mais tout faire pour enlever ces oeillères afin que nos enfants puissent être plus libres. 

Nous faisons reposer beaucoup de pression sur l'école et les enseignants, qui se retrouvent seuls dépositaires de responsabilité en terme d'éducation. Pourtant je le constate quotidiennement, ce sont souvent les parents qui mettent la pression à leurs enfants pour les devoirs ou les notes ; et parfois sans s'en rendre compte. Chacun à sa part de responsabilité et je n'exclurai pas bien sûr celle de l'école, mais oeuvrons d'abord de notre côté afin de reconnaitre ce qui constitue ou non un danger : qui du moustique ou de l'araignée faut-il le plus se méfier ?

Reprendre confiance grâce aux ateliers de l'école

Parce que j'ai vu mon frère souffrir et que encore aujourd'hui à 28 ans il doute parfois de sa valeur, j'ai à coeur de redonner confiance aux enfants afin qu'ils puissent réaliser à quel point ils sont merveilles. C'est pourquoi dans mes ateliers vous retrouver de nombreux outils et thématiques qui les aideront à prendre conscience de leurs potentiels et à se rappeler qu'ils ont des ailes.

Je vous retrouve pour cela tout bientôt pour un atelier gratuit en ligne afin de célébrer la rentrée et de tous se relier. Les inscriptions sont obligatoires et se font sur la plateforme de l'école ici.

La rentrée n'est plus qu'à quelques jours devant nous et si moi ça me réjouit, je sais que ce n'est pas le cas pour tout le monde. Alors aujourd'hui j'aimerais vous partager ici des conseils et idées de rituels afin d'emprunter le chemin de l'école le  plus sereinement possible et pourquoi pas, la joie au coeur ! 

" C'est doux, le chemin de l'école. C'est léger le matin, chantant le soir. On descend une route en pente, elle vous précipite, on dirait qu'elle vous appelle, qu'elle promet quelque chose. " Christian Bobin

Il y a comme un parfum de magie dans l'air...

En début de semaine, j'ai senti quelque chose dans l'air. Mon coeur s'est ouvert et des papillons se sont mis à danser à l'intérieur sans que j'en saisisse vraiment le sens. Et puis je suis retombée complètement par hasard sur un post que j'avais écrit il y a pile un an dans lequel je décrivais cette même sensation : 

" Septembre et la magie de la rentrée ; célébrée chez moi avec des histoires, des bilans, des rituels et du rangement, car on honorait l'importance de ce passage important. Et depuis je garde dans le coeur cet enfant qui se réjouit de grandir et de faire encore, un nouveau pas de géant. Alors quand ce matin j'ai senti cette odeur toute particulière de rentrée scolaire, mon coeur s'est mis à battre la chamade. Et je me suis dit : " Ça y est, c'est parti ! " Et si ma tête n'est pas encore prête, mon âme chante déjà à tue tête."

C'est donc une maladie que j'ai attrapée depuis ma plus tendre enfance et qui revient chaque année à la même période. Et si je comprends tout à fait qu'on ne partage pas ce sentiment, j'aimerais vous dire pourquoi moi, je l'aime tant. 

De l'importance des rituels

Pour vous remettre dans le contexte, je vous rappelle que j'ai grandi avec une famille d'enseignants, c'est à dire des adultes qui n'ont jamais vraiment quitté l'école et qui en parlent constamment. Alors chaque fin d'été en août, tout le monde se retrouvait chez les grands-parents en charge de s'occuper des enfants pendant que les parents reprenaient le chemin de l'école. Il y avait donc quelque chose d'ancrée chez nous : la rentrée, c'était aussi pour les grands ! 

Et puis quand eux avaient pu s'organiser, se préparer, et prendre un peu de temps pour soi, ils revenaient nous chercher. Et c'est là que la magie opérait...

Honorer son besoin de changement

Pour moi l'année scolaire a toujours été comme une nouvelle année. L'occasion de tout recommencer, de changer ses habitudes, de se faire de nouveaux amis, de découvrir encore tant de choses. Septembre est une porte que l'on pousse sans savoir où elle va nous mener, au moins autant que celle de janvier.

Et du coup, comme je le partageais en story l'autre jour, j'aime changer de tête et me couper les cheveux à cette période. Honorer ce besoin de changement est devenu un rituel. Alors je coupe, je range, je jette, je trie, je me redéfinis. 

Cette habitude est ancrée depuis l'enfance.

Petite ma mère nous emmenait non seulement chez le coiffeur, mais aussi acheter de nouvelles chaussures. Je ne sais pas pourquoi, plus que les vêtements et les fournitures, c'est les petites bottines rouges que je m'achetais chaque année qui m'ont marquée, peut être parce que c'est moi qui les choisissais, et qu'elles me suivraient jusqu'à épuisement toute mon année. On réaménageait aussi nos chambres et les activités que nous souhaitions mener au cours de l'année. Bref, en août on écrivait déjà la trame d'une nouvelle histoire.

Alors si j'ai un premier conseil à partager aux parents, ce serait peut être de célébrer ce renouveau avec vos enfants, de l'ancrer par des petits rituels, de marquer ce passage important. Préparez-vous tous à cette nouvelle aventure, comme on part pour un voyage. Car même si on ne reprend pas le chemin de l'école, on ne peut être insensible à ce parfum de rentrée qui envahit nos rues et nos allées. C'est une trop belle occasion de se réinventer pour passer à côté. 

Raconter l'école (avant la rentrée)

L'un des rituels que j'aime le plus est celui de raconter des histoires - ça ne vous étonnera pas. Nous avions chez nous plein de livres qui racontaient l'école, la classe, la séparation et chaque fois nous les lisions. Pour mon esprit d'enfant, c'était le signal du changement qui s'en venait. 

Quelques idées de livres ici

Ceci n'est pas une liste exhaustive mais ça aidera peut être : 

• Les ancêtres : les Max et lili (ne font pas leurs devoirs, ainsi va la vie) et les j'aime lire

• Pour penser son rôle : Je déteste l'école ; mon école à nous ; et si je n'allais plus à l'école (B. Labbé)

• Dans le monde : le rêve de Fatou, le crayon magique de Malala

Et pour aider les enfants à se l'approprier, allez vous promener autour de l'école, montrez-leur la photo du directeur ou de la maîtresse s'ils savent déjà avec qui ils seront, instaurer déjà un rythme qui les aidera à bien vivre ce changement. Rendez-la vivante pour qu'elle devienne une précieuse alliée au cours de l'année.

Des rituels pour mieux vivre (au cours de l'année)

L'importance des rituels n'est plus à prouver, et pourtant nous peinons à leur trouver une place dans notre quotidien. Alors voilà ce que je vous invite à faire pendant tout ce mois de septembre : trouver et inventer vos propres rituels avec vos enfants. Avant l'école, après la classe, le weekend. C'est en début d'année qu'il est le plus facile de les ancrer. Et ne perdez pas espoir si cela met du temps à prendre, il faut être patients ! 

Quelques idées en vrac : 

• Pour se quitter : ritualiser vos aux revoir (inventez votre propre check, expliquez-leur le déroulement de la journée, attendez-les à la sortie avec un gouter surprise). Je précise ici et notamment pour les plus petits, que ce sont les parents qui souvent ont du mal à quitter leurs enfants, alors essayez de ne pas leur montrer, de quitter la classe rapidement afin que les enfants ne ressentent pas votre tristesse).

• Pour se rassurer : trouver  des-portes bonheur (tenue, bracelet, doudou), des chansons de la joie à écouter avant de partir ou pour se réconforter, préparer ses affaires pour le lendemain

• Pour se raconter : les trois kifs par jour, les dessins, donner une note à sa journée (souvent plus facile que les mots)

• Pour prendre soin de soi : ritualiser les moments de sommeil (histoire de Marlène Jobert, comptine rigolote avec ma soeur, aménagement d'un cocon pour s'y sentir bien).

Pour les enseignants, je vous partage ici une mine d'or à consulter afin de bien préparer votre première semaine de rentrée.

Je travaille avec l'association Scholavie qui oeuvre pour former les enseignants aux compétences psychosociales et met à disposition en accès libre de nombreux outils pédagogiques. J'ai réalisé une vidéo afin de présenter sa mission ici. Mais j'aurai de toute façon l'occasion de vous en reparler.

Voir le site

Coucou la communauté !

La rentrée arrive à grand pas et avec elle la réouverture de l'école du nouveau monde 🚀🌎.
Je ne sais pas vous mais cette période à toujours réveiller de l'excitation et de la joie chez moi : une nouvelle année qui s'ouvre avec tout son lot de surprises et de miracles pour nous faire grandir. Yihaaa !

Vous retrouverez cette année les 3 abonnements de l'école avec quelques changements :

✨ La formule des graines d'étoile pour les plus petits ou les enseignants qui souhaitent avoir accès chaque mois à une valise pédagogiques contenant des outils ludiques et innovants (10€/mois)
✨ Les apprentis-sages que je retrouverai chaque mois pr un atelier philo-créatif afin d'apprendre à mieux se connaître - avec tous les outils des graines d'étoile (22€/mois)
✨ Les bâtisseurs qui en plus des précédentes options auront accès gratuitement à deux soins créatifs (deux ateliers + soins) afin d'intégrer de nouveau enseignement + des remises sur les voyages scolaires et les outils. (44€/mois)

Pour vous aider à rejoindre les abonnements et découvrir les outils de votre formule, voici un tuto qui a été réalisé pour vous aider. Il faudra vous rendre dans votre compte pour choisir un mode de paiement et choisir votre formule ! N'hésitez pas à poser vos questions en commentaires si ce n'est pas clair ! 

INFOS 🎉🎉
Le prochain atelier a lieu le 6 septembre de 10h à 11h sur zoom pour célébrer la rentrée et il est GRATUIT ! Inscriptions sur la plateforme. Et un stage de pré-rentrée Philo-duo se déroulera la semaine prochaine pour refaire un plein d'espoir avant la rentrée !

Pour retrouver tous les billets de l'éducation, c'est par ici dans le canal dédié !

Je vous dis à très vite, Hélène

Il faut tout un village...

L'autre jour je terminais mon billet en vous parlant de l'importance de la communauté que l'on construit autour des enfants mais aussi des parents. 
Et si nous connaissons tous cet adage africain, je remarque que nous peinons à le mettre en pratique. Les villages sont-ils en voie de disparition ?

Quand la contrainte devient la clé

Une amie qui a récemment eu son 3e enfant me demandait il y a quelques temps : mais comment elle a fait ta mère, toute seule avec vous trois ? 
Je n'ai pas trouvé d'autres réponses que celle-ci : ce qu'elle pouvait. Ni plus ni moins. Elle nous a élevés aux knaqui-purée, envoyés à droite à gauche pour respirer, nous a impliqués au quotidien, parfois trop diront certains. Elle passait ses journées auprès d'autres enfants et n'avait plus l'énergie pour jouer avec nous, livrés à nous-même, libres... Et rien de tout cela ne m'a traumatisée car ma mère a su s'entourer, peut-être parce qu'elle n'avait pas le choix. Elle a fait au plus simple, au plus pressé. Elle savait qu'elle ne pouvait pas remplir tous les rôles, celui de la mère, du père, de la cuisinière, de la femme de ménage, de la maîtresse d'école, alors elle a fait au mieux, sans (trop) se culpabiliser. Chez nous c'était une questions de survie. Et je crois qu'en acceptant sa vulnérabilité et son incapacité à nous élever comme elle en rêvait, elle nous a sauvés. Sauvés d'elle et de ses idéaux, sauvés aussi car si j'adore ma mère, je me rends compte à quel point les autres personnes qui ont gravité autour de nous m'ont enrichie, soutenue, aidée. Le village, on le construit à notre image.

Le mythe de la bonne mère

Il peut paraître déplacer de parler du rôle de mère quand soi-même nous ne le sommes pas, mais comme me disait un ami : "ta vision est d'autant plus importante qu'elle est neutre et basée sur ton expérience.", c'est pourquoi je me permets de vous la partager. 

Je crois que la bonne mère n'existe pas. Et si je parle des mères et non pas des pères c'est parce que c'est sur elles que pèsent la charge mentale aujourd'hui. Pourtant chaque parent fait ce qu'il peut avec ce qu'il est, et tout ce qu'on peut donner à un enfant c'est un socle d'amour, une base solide sur laquelle il pourra construire ses fondations, sa maison et son propre village ; et pour cela, la mère seule ne suffit pas. Alors à toutes les mamans qui me lisent, faites-vous confiance et ne vous flagellez pas pour vos fatigues, vos impatiences, vos erreurs et vos loupés, vos imperfections sont la plus belle leçon que vous pourrez transmettre à vos enfants. Leur éducation ne repose pas que sur vous, d'autres seront là pour leur apporter ce qu'ils n'ont pas. Enseignons-leur la vulnérabilité pour qu'à leur tour ils acceptent d'être faillibles - et juste humains. 

Une recette pour bâtir son village ?

Accepter la co-éducation

Si l'un des ingrédients pour bâtir son village est la simplicité, l'autre est la confiance. Oser confier son enfant et laisser d'autres personnes que soit jouer un rôle - différent et parfois contestable - mais enrichissant pour l'enfant. 

Comme je vous le disais, ma mère nous a régulièrement envoyé loin d'elle pour souffler. Nous n'avions pas beaucoup d'argent alors mon grand-père et ma grand-mère nous ont beaucoup gardés, mais pas seulement. Il y a eu les centres-aérés, les colonies, et les camps scouts. À 7 ans je partais déjà des semaines loin de ma famille, et je n'ai cessé de réclamer ces espaces de liberté. J'ai appris à allumer un feu en toute sécurité, monter à cheval et dormir dans le noir ; partir seule sur les routes, lire une carte et toquer chez les gens pour trouver un abris. On m'a offert le plus beau des cadeaux : l'autonomie. Bien sûr il ne s'agit pas d'envoyer les enfants n'importe où faire n'importe quoi, mais de leur offrir la possibilité de vivre loin de nous, autrement. Cela implique forcément d'accepter qu'un autre ait un rôle et que nous ne maîtrisons pas totalement leur éducation. Ne minimisez pas les enseignements que pourront offrir à vos enfants, un ami, un parent, un professeur ou une connaissance. Faites confiance, la vie est notre meilleure école et saura mettre sur le chemin de vos enfants les bons enseignants, même s'ils vous semblent ne pas coller avec l'idée que vous vous en faisiez.

Ce à quoi j'aspire avec cette école

Avec cette école, je tente moi aussi de construire mon village. J'apprends à demander de l'aide et à identifier mes compétences et ce que je sais faire de mieux. Savoir que je suis meilleure clown que boulangère est nécessaire pour moi, mais aussi pour les autres afin qu'ils ne soient pas surpris par le goût... Mes ateliers, outils et accompagnements ont vocation à offrir un espace d'échange et de liberté en dehors de ce que les parents peuvent proposer afin d'enrichir le monde des petits, et des grands.

Et si vous réinventiez le monde avec vos enfants ?

Stage de pré-rentrée !

Et une des choses que je sais faire le mieux, c'est de réinventer le monde, pour le rendre plus accessible. S'interroger pour savoir quelle sorte d'existence nous souhaitons mener, à quel genre de gouvernance nous aspirons, à quoi ressemblera la Terre dans quelques années... C'est pourquoi je vous propose un stage de pré-rentrée parent/enfant fin aout afin qu'ensemble nous puissions bâtir ce village dont nous rêvons.

Toutes les infos sur le stage ici

Vos enfants sont des graines qui ont été plantées dans un terreau idéal pour eux. Vous ne pourrez empêcher les mauvaises herbes et les intempéries, les années de sècheresse et les parasites qui gravitent autour, mais les aider à pousser toujours plus haut en les arrosant de votre amour, en leur assurant votre soutien comme tuteur et en osant leur lâcher la main quand il est l'heure pour eux d'apprendre à faire seul. Voilà tout ce dont ces précieuses graines ont besoin, alors n'oubliez pas de prendre soin de vous.

Vous avez des commentaires ou avis à partager ? 

L'école est-elle la seule à pouvoir enseigner ?

Après avoir évoqué les différents modèles d'écoles dans le précédent billet, il me semblait important de rappeler que l'éducation n'est pas réservée à une structure ou une personne mais que chacun de nous a la capacité de transmettre ce qui l'anime.

Peu importe le sujet que l'on souhaite transmettre, l'important est toujours dans l'énergie qu'on y met.

Depuis une quinzaine d'années j'anime des ateliers auprès des enfants et adolescents, de 3 à 20 ans. Je leur parle d'orientation, des émotions, de confiance en soi, de l'importance d'oser rêver et être soi. Mais je leur parle aussi environnement, discrimination, citoyenneté et parfois même de propreté. Et chaque fois je constate la même chose : le cœur de l'intervention n'est pas la thématique, mais la rencontre. Le fait qu'eux et moi puissions échanger pour établir des ponts et nous retrouver.

Alors il me parait normal que des parents puissent revendiquer le droit d'instruire leurs enfants comme ils l'entendent. C'est aujourd'hui en France ce qu'on appelle l'IEF (l'instruction en famille).

L'IEF est-elle pour tout le monde ?

Si ce droit est essentiel, je ne pense pas néanmoins que ce modèle convienne à tous, enfants ou parents. L'important est toujours, comme je vous le disais précédemment, d'identifier vos besoins, et si l'IEF offre une certaine liberté dans le rythme et la manière d'apprendre, cela ne se fait pas sans une certaine pression.

Pourquoi tant de parents sont épuisés ?

Je constate en effet autour de moi beaucoup de parents qui se sont lancés dans cette courageuse aventure et qui peine à trouver un équilibre. Entre l'instruction, l'éducation, les besoins primaires des enfants et le temps pour soi, c'est souvent un apprentissage de chaque instant pour l'adulte, pour ne pas se perdre et s'épuiser dans une mission qui n'est pas innée - car je le rappelle, c'est un métier. Et si chacun peut transmettre ce qui l'anime, nous ne sommes pas tous à l'aise avec les contenus, formats, injonctions de l'État concernant l'IEF et ces contraintes pèsent parfois sur les mamans, car rappelons-le, c'est souvent elles qui assurent ce rôle.

Il faut tout un village pour éduquer un enfant...

Selon moi la clé réside dans la communauté. De nombreuses familles s'organisent désormais pour créer une communauté d'apprentissage autour des enfants afin de créer du lien mais aussi de ne plus être seul dans ce rôle exigent, ce qui me parait essentiel, car si l'instruction est l'affaire de chacun, c'est tous ensemble, entourés, inspirés, reliés que nous parviendrons à bâtir une nouvelle humanité.

Et le unschooling alors, c'est quoi ?

Je vous l'avoue, l'IEF ne m'a jamais tentée, et si je n'ai pas encore d'enfants aujourd'hui, je ne me vois pas leur transmettre de cette manière. Déjà parce que  j'ai trop besoin de liberté, tant en terme d'espace qu'en terme de contenu, et que si je n'enseigne pas dans les écoles aujourd'hui c'est en partie car je n'adhère pas aux programmes scolaires et à leurs directives. Et puis aussi parce que j'adore avoir un lieu dédié aux apprentissages. Je vous le disais j'ai passé mon enfance entre la classe de maternelle de ma mère et les camps scouts l'été, et j'aime l'idée de ces espaces aménagés pour éveiller les esprits.

Et si apprendre c'était vivre pleinement ?

Une des choses qui revient tout le temps quand j'échange avec les ados sur leur école idéale, c'est leur besoin d'apprendre à se débrouiller au quotidien : faire des factures, coudre, faire la cuisine, réparer un vélo, etc. Sortir du cadre scolaire devenu trop rigide et abstrait pour revenir dans la vie, explorer de nouvelles contrées, aller au-delà des frontières. Nos jeunes n'ont-ils pas tout compris ?  

C'est ce que permet le unschooling quand il est autorisé - ce qui n'est pas le cas en France, car dans notre pays, apprendre à vivre pleinement, au gré des voyages et des rencontres, dans les activités du quotidien, les forêts et les jardins, n'est pas considéré comme une instruction suffisante, car menaçante peut-être ?

L'avenir se construit avec nous, avec nos envies et nos idéaux, alors ne nous battons pas contre des murs, ouvrons des portes, construisons des fenêtres dans les écoles, en IEF afin que l'école nous ressemble. De plus en plus d'écoles voyageuses, en nature, à thème ouvrent leurs portes en Europe, les choses changent n'en doutez pas, il nous faut simplement être patients ! 

 Partagez-nous vos expériences, avis et découvertes en commentaires afin d'enrichir les échanges !

Pour ce premier billet j'aimerais vous parler d'un sujet qui revient souvent quand nous parlons de l'école idéale. De nombreux modèles ont été crées ces dernières années, et si c'est une bonne chose selon moi, il est important de rappeler quelques clés essentielles.

💫 Je parle d'où je viens...

Je suis une enfant de l'école publique. Comme je vous le disais dans mon billet précédent, ma famille compte de nombreux enseignants - du secteur public - et nous sommes tous passés par là sans réfléchir aux autres modèles d'école et d'éducation. Etait-ce pour des valeurs, pour l'aspect financier, ou parce qu'à l'époque on n'en parlait pas autant qu'avant ? Je ne saurai le dire vraiment, mais j'ai fait toute ma scolarité dans le public, et globalement, j'ai adoré ça.

💫 De nombreux modèles

Il existe aujourd'hui de nombreux modèles d'école et comme je le disais en introduction, je pense que c'est une bonne chose car les besoins des enfants sont différents, ainsi que ceux des enseignants. Quelles soient en nature, en petit nombre ou avec des pédagogies différentes, je pense qu'il est bon aujourd'hui de tester et d'inventer de nouvelles formes d'écoles pour plus tard savoir ce que nous souhaitons garder.

💫 Alors, vous me direz, quel est le problème ?

Le danger selon moi concerne les phénomènes de modes, qui nous invitent à tout jeter pour se vêtir de nouvelles manières de faire et d'agir, sans rien retenir du passé, qu'il s'agisse de nos erreurs ou de nos acquis. Table rase, on jette tout, on recommence... Alors, quand on propose des formations à 10000 euros pour enseigner des choses que ma maman faisait dans le public il y a 40 ans gratuitement, ça me chiffonne. Quand la bien pensence remplace le bon sens, et que l'enfant (ou parfois le parent devenu client) devient roi au détriment des personnes qui l'accompagnent, ça me hérisse les poils. 

J'ai travaillé dans le public mais aussi dans le privé et dans des écoles alternatives, et j'y vois à chaque fois du positif comme du négatif. Tout n'est pas blanc ou noir, et le plus important selon moi n'est pas le statut, mais l'esprit de l'école et des personne qui y œuvrent. J'ai vu des enseignants épuisés en Montessori car les enfants, en petit nombre pourtant, avaient des besoins plus importants que dans le public (handicap, retard de langage, difficulté de concentration, etc.). J'ai participé à des projets incroyables dans le public, encadrés par des enseignants engagés et passionnés... J'ai aussi pu animer bons nombres d'ateliers ludiques et innovants dans les écoles alternatives, chose impossible dans le public sans agrément et en voulant être payée. 

Encore une fois, allons au-delà de l'étiquette, et posons-nous la question : quel est pour moi l'essentiel dans une école ? 

💫 Et si nous bâtissons des ponts ? 

Selon moi, aucune de ces écoles n'a d'avenir... pour la simple et bonne raison que nous n'avons pas encore réussi à faire le trait d'union entre tous ces modèles. Mais on y vient, un pas après l'autre, une école en inspirant une autre. 

💫 Et mon école idéale à moi, ce serait quoi ?

Comme je le décris dans mon roman, elle se passerait de murs et d'horaires, elle se ferait à travers le monde et les peuples qui l'habitent, au travers des échanges et des rencontres, au plus près de la nature, pour apprendre à chacun à être soi. 

Il lui faudra donc encore un peu de temps pour voir le jour et d'ici là, continuons à tester, explorer et nous tromper, c'est encore comme cela que nous apprenons le mieux et que nous réinventerons l'école de demain. 

💫 S'extraire du bruit du monde pour écouter ce qui fait sens pour soi

Pour résumer et clarifier ma pensée : j'ai aimé le public mais il s'agit bien de moi, de mon époque, d'un contexte en particulier, de mon besoin d'avoir un cadre et une structure rassurante quand le chaos habitait la maison... Et chacun devrait avoir le droit de choisir ce qui est le plus adapté et le plus juste pour soi et ses enfants.  

Et l'ief et le unschooling dans tout ça ? Cela fera l'objet d'un billet autre billet car il y a beaucoup à dire  😉.

Merci à tous de nous partager en commentaires vos remarques, idées, avis, nos idées s'enrichissent au contact des autres et j'ai hâte de découvrir les vôtres ! 

À très vite !

Hélène

Bonjour à toutes et tous,

Ici je vous propose de vous partager mes réflexions sur l'école, l'éducation et tous les thèmes annexes qui nous posent questions et nous permettront mieux, après les avoir parcourus, de réinventer l'école comme nous en rêvons. L'invitation ? Penser d'abord notre monde pour être plus à même de le bâtir à grande échelle.

Présentation

Avant de me lancer dans la création de cette école d'un genre nouveau, je me suis longtemps interrogée sur l'école, l'éducation et ce vers quoi elle devrait tendre pour être idéale. Et si à 16 ans je rêvais grand, je crois que même aujourd'hui à 34 mes rêves font sourire. Pourtant je ne doute pas un seul instant que l'école changera grâce à toutes ces graines que nous semons au quotidien qui contribuent déjà aux grands changements de demain. 

Et pourquoi cet intérêt pour l'école ? J'ai grandi avec une mère maîtresse d'école, un papa animateur, et des oncles et tantes tous plus ou moins professeurs ; j'ai aussi rencontré Harry Potter assez jeune qui n'a cessé de m'inspirer une autre façon d'étudier ; et puis il y a les Scouts de France, qui feront l'objet d'une lettre entière tant j'ai à dire sur l'impact que cette école a eu dans ma vie.

Pourquoi ces lettres

Nous traversons une période charnière et particulière, une crise de sens et une perte de repère qui nous pousse à nous interroger et nous questionner sur la société que nous souhaitons bâtir. Et je crois que l'éducation est un point crucial de cette évolution. Mais comme dans toute période de transition, tout se mélange et se bouscule. L'éducation en fait les frais et il m'a semblé important que je partage mon avis et mon point de vue sur les thématiques qui reviennent souvent : l'autorité, les écrans, les notes, les rituels, l'autonomie, et tant d'autres encore. Il ne s'agit pas pour moi d'imposer mes idées, de juger ou bien de condamner, je souhaite simplement ouvrir une fenêtre et permettre à chacun de s'interroger et comprendre ce qui fait sens pour soi. Car tous, nous n'avons pas le même besoin, et le challenge est la je crois : réinventer un monde où chacun trouvera sa place. 

Je reviens vite ici pour vous partager un premier sujet : l'école publique, privée, alternatives et autres.

Merci à tous de partager autour de vous ces billets à toutes les personnes qui pourraient être intéressées. Nos idées s'enrichissent au contact des autres et j'ai hâte de découvrir les vôtres ! 

Hélène

Bienvenue dans cette nouvelle communauté du nouveau monde qui à vocation à nous rassembler afin qu'ensemble nous puissions mutuellement nous inspirer. Parents, enfants, éducateurs, chacun pourra partager ses rêves, projets, photos ou recommandations afin que nous soyons

Cet espace vous est dédié et s'entend comme un forum des mondes évolués, la devise de l'école s'applique donc bien évidemment pour cet espace : Amour, Joie et créativité !

• Ce forum est gratuit et accessible par tous (les programmes et outils payants liés à votre formule seront accessibles dans un autre canal) ;

• Vous pourrez partager ici des liens, outils, activités ou recommandations en tout genre ;

• Poser vos questions à la communauté et recevoir des avis sur différents sujet (en commentaire) ; 

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Hâte que nous puissions nous rencontrer ici et partagez nous ce qui nous élève et donne du sens et de la magie à notre vie.

Et pour rejoindre l'école et choisir votre formule, c'est ici !

Avec amour, joie et créativité,
Hélène